Anciens sites

  • Près du hameau des Cordins est une source chaude dite la fontaine du Bouillon, l’eau n’y gèle jamais. On cherchait dans les eaux de la fontaine un remède contre la fièvre. Baudiau (v1854) cite: « Près de la Métairie rouge, dans les prés, est une source chaude, dite le Bouillon et très utile aux gens des Cordins pendant l’hiver. »
  • Non loin du lieu dit le Moulin Brûlé est la chapelle Saint-Pierre. Longtemps elle fut un lieu de pèlerinage où se rendait Saint-Agnan et les paroisses voisines. Tombée en ruine, elle fut relevée en 1872 par les époux Dansain qui en étaient propriétaires et ils la choisirent pour en faire un lieu de sépulture.

Le Battoir

Rive droite, au pied de la digue et pont de la Chevrée, se trouvaient un moulin et une tannerie, selon l’Abbé Jacques Baudiau. La carte Cassini (v1750) ne mentionne que l’étang mais pas de moulin.On peut donc supposer qu’il date de la deuxième moitié du XVIIIème siècle. A l’époque de Baudiau (v1864), l’ensemble devint battoir à écorce. Selon la mémoire locale, le battoir cessa de fonctionner vers 1950 et le bâtiment fut détruit en 1970. Les écorces de chêne extraites au printemps étaient amenées par ballots d’1 mètre environ au moulin battoir qui les pillait. La poudre d’écorce produite était mise en sac et exportée vers les tanneries pour traiter les peaux (Autun,Saulieu,Avallon…). Cette activité et revenus complémentaires étaient très important en Morvan. Disparu, le souvenir du battoir ne persiste aujourd’hui qu’à travers la mémoire locale. Sur la place du village est exposée une meule provenant de ce battoir reconvertie en fontaine. La tannerie n’a pas laissé de vestiges.

Le Moulin Brûlé

Une forge et une fonderie du XVIIIéme siècle se trouvait au lieu dit « le Moulin Brûlé » aujourd’hui sur la rive nord ouest du lac crée en 1969. Selon l’abbé Jacques François Baudiau (v1864) à ce lieu dit on remarquait, sous la chaussée d’un vaste étang desséché, une forge à fer et une fonderie  établies par le Comte De Montigny Marc-Antoine Chartaire, seigneur de Saint Agnan. Des morceaux de scories en attestent encore l’existence. La carte d’état major du XIXéme indique bien Moulin Brûlé avec des bâtiments. Sur la carte IGN actuelle on peut voir les ruines du Moulin Brûlé sur le Trinquelin avant qu’il ne se jette dans le Cousin. Cette configuration rendait aisée la création d’un ancien étang réserve d’eau pour la forge.

Le Haras du Pavillon

Au XVIIIéme siècle, le Comte de Montigny, cité par Baudiau comme « un seigneur actif et entreprenant » crée un haras au sud du village de Saint-Agnan au lieu dit le Pavillon. Cette ancienne ferme, bâtie dans les bois, accueille un haras de 12 étalons et 200 juments dont l’activité cesse à cause de la mauvaise qualité des foins et de la fraîcheur des eaux. La carte Cassini (v.1750) indique bien le lieu dit et un bâtiment ferme dans une clairière. Aujourd’hui le site et le nom Le Pavillon n’existe plus mais se situerait dans le bois des Tureaux. Il est important de noter qu’aux XVII et XVIIIéme siècle, la race de cheval « Morvandelle » (disparue) était très recherchée par les cavaleries militaires pour ses qualités de robustesse, de résistance et de maniabilité. Une grande quantité de chevaux de guerre sont fournies par le Morvan durant la Révolution française et les guerres Napoléoniennes provoquant une crise de l’élevage local et décimant littéralement la race .
 
 

Maison Seigneuriale du Jarnoy

En limite de la Commune de Saint-Agnan et de Saint-Germain-de-Modéon, aurait-été bâti un Manoir d’origine inconnue et non localisé. Selon Baudiau (XIXe), au hameau le Jarnoy, il y aurait eu une maison seigneuriale « à l’Est, sur le chemin de la Roche-en-Breny, on rencontre le Jarnoy hameau le plus considérable de la Commune. On croit qu’il exista autrefois un maison seigneuriale, dont le champ du Château rappellerait le souvenir. Sur l’indication d’une prétendue somnambule, on y a fait dernièrement des fouilles dans l’espoir d’y découvrir un trésor, mais en vain ».

 

 

Le Château

L’actuel château est une reconstruction de 1840 réalisée pour le compte du seigneur local, l’orfèvre Jean Baptiste Odiot. Il le revendit à l’avocat Gouz. Cette demeure qui devint la propriété de la ville de Nevers fut affectée par cette dernière à recevoir les colonies de vacances en 1950. Ne répondant plus aux normes d’hygiène, elle fut fermée par manque de crédit pour la rénover. Le château se délabra. Racheté, ses propriétaires en firent un gîte rural et restaurant en 1984. Revendu, les nouveaux acquéreurs rénovent les intérieurs en 2005, les prairies jouxtant le château servant au camping au bord du lac. Une association a racheté les locaux en 2021.

 

La Mairie et l’École

Le bâtiment date de 1862, il comprenait la Mairie et l’Ecole. Les premiers élèves furent accueillis en 1890 et cent ans plus tard l’école ferma ses portes. Le directeur, Guy Sarrado, en était alors le seul instituteur, se partageant entre ses deux classes de chaque côté du couloir. Le poêle était le 13ème élève! La bâtisse rénovée est aujourd’hui le siège de la Mairie avec sa salle du conseil et sa salle des associations.